Bulletin Octobre 2017

Dimanche, octobre 1, 2017

Avec l'arrivée de l’automne, de nombreuses choses se remettent en mouvement. À la chaleur de l'été succèdent petit à petit les couleurs de l'automne, les vacances d'été ne sont à nouveau plus qu'un souvenir et vous faites peut-être déjà des projets pour une nouvelle aventure (divertissante) à vivre. Espérons que l'été vous a fait du bien, que vous êtes détendu(e), que vous avez rechargé vos batteries et que vous vous remettez au travail avec envie. Alors que, dans la précédente lettre d'information, nous nous étions concentrés sur un mode de vie sain, aujourd'hui nous nous penchons sur les actions à prendre lorsque vous tombez - quand même - malade, ou souffrez d'une maladie chronique, ce qui vous contraint – souvent malgré vous – à prendre un peu de repos et à vous consacrer à votre santé.

Malade. Malchance et conséquences

« Etre malade » est un concept très large. Dans cet article, nous utilisons le terme « malade » aussi bien pour la grippe que pour un burn-out, une jambe cassée ou une grave entérite. Vous pouvez ressentir la maladie comme un état désagréable qui peut être de courte ou longue durée, mais qui se produit dans un laps de temps limité. Néanmoins, la maladie peut aussi être un fait permanent. C'est ce que nous appelons la « maladie chronique ». Citons à titre d'exemple l'asthme, le diabète, la dépression, les rhumatismes, l'eczéma, l'anorexie, les maladies cardiovasculaires ou le cancer. Parfois, la maladie - qu'elle soit aiguë ou chronique - est très grave et a de lourdes conséquences. Il peut aussi arriver que quelqu'un souffre d'une maladie chronique sans, la plupart du temps, en être fortement incommodé.

La maladie peut frapper sous des formes très diverses. Toutefois, il est possible d'influencer positivement les choses en adoptant un mode de vie équilibré, une alimentation saine, en faisant régulièrement de l'exercice et en ayant un bon rythme de sommeil sans oublier des moments de détente. Par ailleurs, développer un regard positif sur les événements et réussir à se détacher des choses qui ne nous concernent plus contribuent au bien-être. Comme dit le proverbe : « La connaissance de soi est le commencement de la sagesse ». Et cela peut être utile dans ce contexte. Nous ne pouvons, par exemple, pas éviter d'être prédisposés à développer une maladie, mais nous pouvons cependant chercher par nous-mêmes des manières de gérer les choses d'une manière saine.

Malade. Travail et comportement

Mais que faire si vous tombez quand même malade et devez par conséquent vous absenter de votre travail ? Quelle procédure faut-il suivre ? Quels sont les accords conclus entre vous et votre employeur ? Les règles diffèrent selon les pays, et aussi un peu selon les employeurs. Nous conseillons donc de vérifier sur votre lieu de travail quels sont précisément les accords qui ont été pris ! En général, c'est la procédure suivante qui est d'application. En cas d'absence de courte durée, vous vous mettez d'accord avec votre supérieur, vous réfléchissez aux tâches qui doivent être reprises par quelqu'un d'autre et vous prévoyez du temps pour vous rétablir. Si chaque année vous êtes souvent absent(e) pour cause de maladie de courte durée, cela peut vouloir dire qu'il y a un problème sous-jacent. Si c'est le cas, ou s'il semble que votre maladie va durer plus longtemps, il est important de discuter de choses pertinentes avec votre supérieur, et de conclure des accords clairs. Vous n'avez pas besoin de raconter ce que vous avez précisément, mais il est bien de mettre votre employeur au courant des activités que vous devriez éviter, et si cela va durer longtemps. Cette approche peut paraître froide et impersonnelle. Mais l'expérience montre que c'est précisément le manque de clarté pouvant apparaître en l'absence d'accords clairs qui est à l'origine d'une grande source de stress. Il peut en résulter des attentes de part et d'autre qui n'aboutissent pas. Bien souvent, cela débouche sur de la déception ou de la colère, voire un conflit. Si les choses sont claires, vous pouvez même examiner avec votre employeur en toute franchise ce qu'il est sage de faire.

Absence pour maladie et réintégration

Parfois, la maladie rend le travail impossible de façon évidente. Quoi qu'il en soit, nous associons la maladie avec le besoin de prendre du recul et du repos, ou avec le début d'un traitement qui nécessite du temps et toute son énergie. Toutefois, il peut arriver que quelqu'un puisse quand même travailler si le travail est adapté à ce que cette personne peut faire, au niveau du temps et des tâches. Ici aussi, il est conseillé d'en discuter afin de peser le pour et le contre. Une personne malade est extrêmement vulnérable. Un employeur n'est pas un thérapeute, et il ne sait pas immédiatement comment réagir face à quelqu'un qui n'est pas tout à fait en forme. Mais ce n'est pas tout. Travailler ne se limite pas à exécuter des tâches. C'est une façon de penser à autre chose qu'à la maladie, voir des collègues, rester lié, se sentir mis au défi par un problème à résoudre. Cela peut être très bénéfique pour le rétablissement ! Il existe dès lors une législation et une réglementation pour aider le travailleur et l'employeur à gérer la maladie et la réintégration. Souvent, plusieurs parties sont impliquées, notamment la famille, un médecin généraliste, un médecin du travail ou un spécialiste. En tant que travailleur, vous restez en principe l'organisateur de votre emploi du temps, avec votre employeur.

Législation et réglementation

La législation et la réglementation relatives à l'absentéisme et à la reprise du travail diffèrent selon les pays, bien que de grands efforts soient déployés pour réduire au minimum ces différences. Les Pays-Bas ont instauré la loi ‘Wet verbetering Poortwachter’ (Loi sur l'amélioration de la protection, 2002). La procédure de travail par phases, décrite dans cette loi, a probablement eu une influence positive sur la diminution de l'absentéisme de longue durée. L'objectif est d'apporter aux gens un accompagnement sur mesure lorsqu'ils sont absents du travail pour cause de maladie.

https://www.uwv.nl/particulieren/ziek/ziek-met-werkgever/re-integreren-tijdens-ziekte/detail/stappenplan-bij-ziekte https://www.uwv.nl/werkgevers/brochures/werkwijzer-poortwachter.aspx

En Belgique, un nouvel (décembre 2016) Arrêté Royal (AR) concernant l'absentéisme et la réintégration est entré en vigueur. Il s'inspire de la législation néerlandaise selon laquelle l'accompagnement de l'absentéisme se déroule en plusieurs phases et il peut y avoir plusieurs demandeurs. Outre l'employeur et le médecin-conseil, le travailleur a lui aussi la possibilité d'introduire une demande de réintégration auprès de l'employeur. L'objectif de l'AR est de permettre un dialogue plus rapide en cas d'absentéisme pour cause de maladie, ce qui facilitera une réintégration à la fois meilleure et durable.

http://www.emploi.belgique.be/defaultNews.aspx?id=45447

En France, le médecin du travail est l’acteur central de la réintégration. Dans le cadre d’une maladie professionnelle, d’un congé de maternité ou après 30 jours de maladie, c’est avec lui qu’il faut prendre contact comme le précise l’article L1226-8 du Code du travail.

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